Quand l'emploi industriel chute dans l'Hexagone, il augmente en Vendée sans discontinuer. Il y a bien un miracle vendéen. Les esprits simples en déduiront que si la France veut retrouver le plein emploi, il suffit qu'elle se donne pour chef Philippe de Villiers, président de l'exécutif départemental, et se choisisse pour capitale le Puy du Fou ! Ou qu'elle se reconvertisse dans la plaisance à l'origine du bonheur vendéen. Ils seront dans l'erreur mais le succès de l'industrie nautique nationale n'en interroge pas moins. A quoi tient-il sinon d'abord à un tissu de PME qui ont su s'imposer sur le marché des exportations, ces mêmes PME qui font encore trop défaut dans le reste du paysage économique ? Comptent aussi les victoires françaises dans la course au large qui, depuis quarante ans, ne se démentent pas. Et apportent avec chaque régatier de légende leur lot d'innovations, dont le multicoque, qui acquit ses titres de gloire avec Tabarly et Colas, n'est pas le moindre. Le catamaran fait aujourd'hui le bonheur des milliardaires qui y trouvent un espace incomparable pour leur salon de télévision.
Le bateau tricolore est en haut de la vague à l'étranger mais en France la croissance est moindre. Pas parce que le client boude mais par manque de place dans les ports, soit la rançon du succès. Qu'importe, pourvu que le désir demeure. L'envie de tout larguer pour rompre avec un quotidien trop terre à terre est encore la meilleure motivation d'achat. Quand tout part à vau-l'eau, la gr