Tout va pour le mieux. Du moins sur le plan médical. «Son état de santé est excellent. La greffe est magnifique, c'est une réussite chirurgicale complète. Elle arrive même à sourire. Et quand elle s'est vue dans le miroir elle nous a écrit : "Merci"», raconte le professeur Jean-Michel Dubernard. Une semaine après la première allogreffe partielle de face (triangle nez-lèvres-menton) qui a eu lieu le 27 novembre au CHU d'Amiens (Libération du 1er décembre), la jeune femme de 38 ans serait en pleine forme, selon le chirurgien lyonnais.
Peu après l'intervention (qui a mobilisé une cinquantaine de personnes pendant 15 heures), elle a été transférée dans son service à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, pour instaurer et surveiller le traitement immunosuppresseur. Afin de diminuer les risques de rejet du greffon facial, une première greffe de la moelle osseuse de la donneuse a été réalisée quatre jours après l'intervention. Une seconde greffe de moelle est prévue cette semaine. Pour l'instant, aucun phénomène de rejet ne serait apparu. La patiente devra rester à l'hôpital entre «6 et 8 semaines», puis sera suivie sur le plan médical et psychologique. A très long terme, planifient les chirurgiens.
Scoops britanniques. Sur le plan médiatique en revanche, ça s'agite de plus en plus. D'emblée, la double équipe des CHU de Lyon et d'Amiens, responsable de cette première, n'avait pu maintenir le secret autour de l'intervention. Trois jours à peine après la greffe, celle-ci avait été révélée