Silence radio au sommet de l'Etat, mais foisonnement à la base. En cette semaine de célébration du centième anniversaire du vote de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, le contraste est saisissant entre l'extrême discrétion du gouvernement, qui a célébré l'événement en catimini (lire ci-contre), et la multitude de colloques, expositions, banquets républicains, publications... auxquels il a donné lieu un peu partout en France. Maîtres d'oeuvre de cette mobilisation, les grandes associations et principaux courants de pensée laïcs, dont la Ligue de l'enseignement et la franc-maçonnerie. Et, plus surprenant compte tenu de la frilosité des députés, les élus locaux des villes, départements et régions.
Elus de gauche. Certaines communes ont fait débuter les commémorations dès janvier, la mairie du XXe arrondissement de Paris organisant même une «année de la laïcité». Celle de Montreuil clôturera ses célébrations, ce samedi, par «un banquet républicain auquel tous les citoyens montreuillois sont conviés». Plus classique, la ville de Nantes a organisé vendredi une table ronde-débat sur le thème : «Quelle laïcité pour demain ?» Depuis le 10 novembre et jusqu'au 31 janvier, le conseil général de Loire-Atlantique présente une exposition sur «l'engagement laïc de la République» accompagnée d'une série de conférences. Le conseil régional de Rhône-Alpes propose pour sa part, les 13, 14 et 15 décembre, des rencontres sur «La laïcité, question au présent». La plupart de