Berlin de notre correspondante
Trop sévères, les critères de Kyoto ? Tous les pays européens n'en perçoivent pas les contraintes de la même façon. L'Allemagne, par exemple, où les Verts ont siégé au gouvernement pendant sept ans (de 1998 à 2005), parvient à tirer des avantages économiques de la lutte contre le CO2. Il est certes encore «un peu tôt», selon l'Institut écologique de Fribourg, pour mesurer l'impact économique global de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n'est pas facile en effet de mesurer en quoi l'efficacité accrue des centrales thermiques ou l'assainissement des bâtiments en vue d'épargner l'énergie dopent l'activité économique.
Mais il est un secteur où les chiffres sont clairs : celui des énergies renouvelables. «Entre 120 000 et 150 000 personnes travaillent dans ce secteur d'activité, dont la moitié dans l'éolien, indique le porte-parole du ministère de l'Environnement. Dans certains endroits, l'énergie éolienne parvient déjà à être compétitive avec les autres énergies. Dans moins de dix ans, nous sommes certains qu'elle dominera complètement le marché.» Il ne sera alors plus nécessaire de la subventionner.
Aujourd'hui, l'Allemagne et l'Espagne, qui subventionnent l'éolien à hauteur de 8 cents le kWh, sont dans l'UE les pays qui ont la croissance la plus forte dans ce domaine. Le Royaume-Uni(à 10 cents) et l'Italie (à 13 cents), par contre, ne décollent pas. L'Allemagne estime avoir fait le plein d'éoliennes sur le marché local. Elle expo