Un tableau sombre et une vie difficile. C'est, apparemment, le résumé de l'existence du jeune homme de 18 ans qui, vendredi, a blessé de trois coups de couteau sa professeure au lycée d'Etampes. Son père, il ne l'a jamais connu, mort au Zaïre, tandis que sa mère était enceinte. Il est né en France. La mère élève seule ses enfants. «Une femme bien qui n'a jamais démissionné, il en était très proche», assure Me Christophe Gouget, l'avocat du garçon. Il y a environ deux ans, la famille traverse un sale moment, car la mère aurait été, selon nos informations, incarcérée et les enfants placés. L'épisode a laissé des séquelles. Le garçon aurait très mal supporté la séparation avec sa mère et en reste très perturbé. Déjà guère en avance dans ses études, le gamin tombe dans l'échec scolaire. La mesure d'assistance éducative sur la fratrie, ordonnée par un juge des enfants, prend pourtant fin il y a quelques mois. «Sa mère, rapporte Me Christophe Gouget, le pressait de bien travailler, le tançait vertement quand il séchait, le menaçant même pour le contraindre à étudier de le mettre à la porte s'il ne réussissait pas ses études.»
Exclusion. Au lycée, il a quelques problèmes. Jugé insolent mais pas violent, ce sont ses retards et son absentéisme qui, le 12 décembre, entraînent une rencontre entre les professeurs et sa mère, suivie de son exclusion du lycée pour une semaine. «Je pense, dit l'avocat, que, déjà très mal dans sa peau, il s'est mis à se sentir de plus en plus mal, pris e