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Libération

Une année plus chèvre que chou

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Depuis son élection à la tête de l'UMP, Sarkozy cumule les désillusions.
publié le 23 décembre 2005 à 5h05

C'était le bon temps. Il y a un an, Nicolas Sarkozy quittait Bercy et se faisait élire triomphalement à la tête de l'UMP. Au grand meeting qu'il organise alors au Bourget, ses amis connus (Alain Delon, Michel Sardou...) lui envoient des messages de soutien, tandis que son fils Louis déclare devant 40 000 personnes : «Bonne chance, mon papa !». La mise en scène est parfaite, la famille, unie, et la Chiraquie, en pleine déliquescence. Une position enviable qui aurait suffi au bonheur de n'importe quel candidat à la présidentielle. Mais pas à Nicolas Sarkozy. Le pouvoir lui manque, et, quelques semaines plus tard, les ennuis commencent.

Virage libéral. Les chiraquiens lui reprochent sa campagne ambiguë en faveur du oui au référendum sur l'UE. Le président de l'UMP est jugé trop perso, trop à droite. Il s'appuie sur la Constitution européenne pour revendiquer le virage libéral qu'il entend faire prendre au pays. Si elles séduisent une large partie de l'électorat de droite, ses attaques incessantes contre le «modèle social français» commencent à lui faire perdre des appuis sur sa gauche.

En terme d'image, la bascule s'effectue en juin 2005. Alors que la presse commence à relayer ses difficultés conjugales, Sarkozy accepte de revenir au gouvernement sous l'autorité de son ennemi intime, Dominique de Villepin.

A première vue, l'ancien maire de Neuilly gagne sur toute la ligne : il conserve la présidence de l'UMP, négocie au passage un hochet honorifique (le titre de ministre d'Etat) e