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Libération

Israël ferme la porte à toute négociation

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L'Etat hébreu refuse pour l'heure de dialoguer avec le Hamas qui lui dénie le droit à l'existence.
publié le 27 janvier 2006 à 20h10

Pas question de négocier avec une organisation qui dénie «le droit d'Israël à l'existence». Pour l'heure, c'est le message que martèlent les responsables politiques à l'adresse de leurs interlocuteurs occidentaux. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, l'a signifié au représentant de l'Union européenne dans la région, Marc Otte. Et le cabinet d'Ehud Olmert a formellement annoncé hier soir qu'il ne négocierait pas avec un gouvernement incluant le Hamas.

Le «tremblement de terre» provoqué par la victoire du Hamas imprime ses répliques sur la scène israélienne. Et le dilemme que va connaître le Fatah a son pendant entre le «camp de la paix» et celui des irréductibles israéliens.

Sonner l'alarme. L'opposition de droite a beau jeu de sonner l'alarme. Benyamin Nétanyahou, rival d'Ehud Olmert, tonne: «L'Etat du Hamastan naît sous nos yeux, succursale iranienne et sosie des talibans. A portée de Jérusalem, de Tel-Aviv, de l'aéroport Ben-Gourion... C'est le prix offert au terrorisme par notre politique défaitiste.» Sur un registre similaire, le député Effi Eytam (Union nationale, extrême droite) ironise : «Mahmoud Zahar (l'un des dirigeants principaux du Hamas, ndlr) devrait envoyer une gerbe de fleurs à Ehud Olmert, qui a renoncé à la guerre contre le terrorisme...» Le Likoud y va au canon : «Le plan de retraits supplémentaires de Judée-Samarie de Kadima et des travaillistes sans contrepartie révèle une cécité absolue sur la réalité. Olmert et Kadima créent un Etat terroris