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Libération

L'Europe fait face à la tempête musulmane

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publié le 4 février 2006 à 20h15

Vendredi, jour de la prière solennelle musulmane, était attendu avec une extrême tension par les pays européens. Les vagues provoquées par la publication de certains des «Visages de Mahomet» dans le quotidien danois Jyllands-Posten le 30 septembre puis en Norvège, en France et d'autres pays européens ont agité les foules dans de nombreux pays musulmans. Et forcé les pays européens à de savants exercices d'équilibristes.

Responsabilité. En France, on a invoqué partout la «liberté d'expression», chère à la démocratie, tout en la conjuguant avec «le refus de l'insulte» et «le sens de la responsabilité». Jacques Chirac a assuré le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, que «la France, pays de laïcité, respecte toutes les religions et toutes les croyances». Le chef de l'Etat a également rappelé que «le principe de la liberté d'expression constitue un des fondements de la République» et appelé «chacun au plus grand esprit de responsabilité, de respect et de mesure pour éviter tout ce qui peut blesser les convictions d'autrui». Le Premier ministre, Dominique de Villepin, a appelé à «concilier» l'«exigence de liberté et l'exigence de respect».

Les autorités religieuses, catholiques ou juives, n'ont pas été en reste. L'archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, a dit comprendre la «blessure» des musulmans, tout comme le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, qui «partage» la colère des musulmans face à ces caricatures «déplacées».

De leur côté, les ministres des Affaires étran