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L'invitation à Moscou faite au Hamas palestinien irrite Jérusalem et embarrasse Washington.
publié le 11 février 2006 à 20h18

Washington et Jérusalem de nos correspondants

Vladimir Poutine joue actuellement plusieurs cartes pour que la Russie redevienne, après une éclipse de quinze ans, un acteur important au Proche-Orient. Après avoir convié les responsables iraniens à venir discuter à Moscou, jeudi prochain, de leur programme nucléaire contesté par l'Occident, le président russe a lancé depuis Madrid, où il était en visite, une invitation aux dirigeants du Hamas, qui viennent de remporter les dernières élections palestiniennes.

Tête de pont. L'approche relève du grand écart. D'un côté, le Kremlin cherche à relancer la coopération avec ses ex-alliés du temps de l'Union soviétique, dont la Syrie et l'Iran, et veut renouer un lien privilégié avec les Palestiniens, comme du temps d'Arafat. De l'autre, il souhaite jouer son rôle dans la «coalition antiterroriste» dont Israël est la tête de pont dans la région... Dans ce contexte, l'invitation faite aux dirigeants du Hamas a soulevé un mélange d'irritation et d'intérêt. Les dirigeants de l'organisation islamiste palestinienne se sont empressés de l'accepter. Mais elle a pris par surprise les partenaires de Moscou au sein du Quartette, le groupe au sein duquel la Russie, les Etats-Unis, l'Europe et l'ONU coordonnent leurs efforts sur le Proche-Orient.

La France a envoyé vendredi un message positif, souhaitant qu'un tel dialogue puisse «faire avancer [ses] positions». Les Etats-Unis, après avoir affiché une certaine irritation, s'interrogent. Jeudi, un port