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Libération

La grippe aviaire menace l'Afrique

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Touchant le continent le moins armé sanitairement, les cas signalés au Nigeria sont alarmants.
publié le 11 février 2006 à 20h19

Lagos, de notre correspondante.

Les autorités nigérianes appellent à l'aide : «Laboratoires, vaccins, soutien technique et échanges avec les pays confrontés à la même expérience», a expliqué le ministre de l'Agriculture, Adamu Bello. En clair, un soutien logistique massif pour lutter contre l'épidémie de grippe aviaire qui est en train de décimer les gallinacés dans le nord du pays.

«La majorité des pays veut aider, mais il faut leur donner une liste de besoins précis, et ça n'a pas été le cas», déplore toutefois une source diplomatique. Les Etats-Unis ont déjà promis 20 millions de dollars et un laboratoire, et trois experts de la FAO sont attendus pour aider à définir les besoins dans les zones infectées. Des épidémiologistes de l'OMS sont également en route.

Frontières fermées. «Dans ce genre de situation, le dispositif international se met très rapidement en place», souligne un bailleur de fonds. Mais la grippe aviaire ne perd pas de temps non plus. Un foyer a été découvert mercredi à Kaduna, dans le nord du pays ; le lendemain, le virus H5N1 était détecté dans deux autres Etats proches, Kano et Plateau. Une trentaine de fermes seraient déjà infectées et au moins 100 000 volailles sont mortes. Les pays voisins du Nigeria ont décrété l'interdiction de l'importation de volailles en provenance de ce pays. Pour le moment, aucun cas humain n'a été signalé, mais deux enfants malades d'une ferme de Kaduna ont subi des examens médicaux. Selon les autorités, des quarantaines ont été