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Libération

Un petit créneau pour le bouillant Borloo

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Le ministre de l'Emploi se fait souvent voler la vedette par Villepin sur son propre terrain.
publié le 15 février 2006 à 20h20

Et revoilà Borloo. Le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale est de nouveau sur le devant de la scène avec une mesure certes déjà plusieurs fois annoncée, le chèque emploi service universel. Une mesure «révolutionnaire», selon lui, son qualificatif préféré pour commenter chacune de ses nouvelles idées. Comme si Jean-Louis Borloo était obligé d'en faire des tonnes après des mois de quasi-silence.

Considéré comme l'une des figures emblématiques du gouvernement Raffarin, voire comme l'un de ses possibles successeurs, il a du mal, comme ses autres collègues du gouvernement, à l'exception de Nicolas Sarkozy, à exister sous la houlette de Villepin. Il s'est d'abord vu amputé d'une bonne partie de son pôle ministériel en devant se séparer de son fidèle Marc-Philippe Daubresse (Logement) et du jeune Laurent Hénart (Insertion professionnelle des jeunes). Mais surtout, en se fixant comme priorité la «bataille pour l'emploi», le Premier ministre lui a ravi la vedette en matière de lutte contre le chômage. Avec son système de conférence de presse mensuelle, Villepin se garde l'exclusivité des annonces. Et laisse ses ministres faire de la figuration à ses côtés.

Plus surprenant, Jean-Louis Borloo, pourtant considéré comme l'un des plus au fait du sujet des banlieues au sein du gouvernement, a complètement disparu lors des émeutes urbaines de novembre. C'est encore une fois la rivalité entre le Premier ministre et son numéro 2, Nicolas Sarkozy, qui a occupé tout le terrain politico-