Un peu de fièvre ? Un peu de toux ? Des symptômes grippaux ? Et si c'était la grippe aviaire ? Trois bonnes raisons de ne pas avoir à s'inquiéter en France.
1. La seule victime du virus H5N1 de la grippe aviaire dans l'Hexagone est un volatile sauvage. H5N1 ne s'est pas encore introduit dans les basses-cours ou les élevages français. Or, «l'homme s'infecte via les animaux domestiques, explique Jean-Claude Manuguerra, virologue à l'Institut Pasteur. Le seul danger pour l'homme est donc lié à la circulation du virus dans les élevages domestiques. Tant qu'H5N1 n'a pas pénétré dans cette sphère, le risque pour l'homme est minimal, voire nul». Peu de risques en effet d'entrer en contact physique avec un oiseau sauvage malade. Encore moins de le toucher alors qu'il est malade et vivant. Et mort, «un oiseau ne se débat pas, continue le virologue. Il n'envoie donc pas de particules et de fientes en suspension que l'on pourrait respirer». Il s'agit donc pour l'instant d'empêcher H5N1 d'entrer dans les élevages, à la fois pour protéger la filière avicole et indirectement pour protéger l'homme.
2. Si H5N1 parvenait à contaminer un élevage, «il aurait beaucoup d'étapes à franchir avant de contaminer un humain», assure Jean-Claude Manuguerra. D'abord ne pas se faire repérer trop vite. Un véritable challenge, «car chez l'oiseau, la grippe aviaire se manifeste très vite, ce n'est pas une maladie insidieuse», continue-t-il. Une fois malades, les animaux meurent en quelques heures et le nombre