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Villepin seme le doute dans sa majorité.

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La contestation croissante contre le CPE et le pataquès autour du projet de loi sur le téléchargement suscitent des critiques dans les rangs de l'UMP.
publié le 10 mars 2006 à 20h35

Surtout, ne pas avoir l'air de céder. Sur le CPE comme sur le téléchargement, deux sujets chers à la jeunesse, la fermeté de Dominique de Villepin est loin de faire l'unanimité. Alors que le débat sur le droit d'auteur tournait hier à la débâcle, plusieurs élus UMP regrettaient le manque d'écoute et de dialogue du gouvernement.

«Imbéciles». Il y a ceux qui doutent. Et il y a «les imbéciles», a noté Jean-Louis Borloo sur RTL, à propos du CPE. Le ministre de l'Emploi se range lui-même dans la première catégorie. Regrettant que le fameux contrat de deux ans n'ait pas été suffisamment expliqué, il a ajouté : «Dans ce genre de choses, le doute n'est pas forcément un manque d'imbécillité.» Villepin, lui, ne doute pas. «Il est temps de faire des choix et de les assumer», déclarait-il dimanche. Et hier, après que le Parlement a définitivement adopté le projet de loi «égalité des chances» qui instaure le CPE, le chef du gouvernement a tenu à remercier sa majorité «pour son soutien sans faille tout au long des discussions parlementaires».

Sans faille ? Pas vraiment. Comme a pu le constater, mercredi soir, la trentaine de députés UMP du club Démocrates et populaires réunis autour de Jean-Louis Borloo : «Ce n'était pas violent contre Villepin, commente un convive. C'était juste très clair. Surtout lorsque Jean-Louis a fait état de son excellente tenue dans les sondages.» Comme Borloo, des députés doutent. Le néosarkozyste Hervé de Charette (qui n'a pas voté le texte) ne fait pas de détail