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La semaine où tout se joue.

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La négociation bloquée, l'avenir du projet dépend de l'ampleur de la mobilisation demain. L'état de la crise en quatre points.
publié le 27 mars 2006 à 20h44

Côté négociation, c'est le blocage total. Au moins jusqu'à mercredi. Echaudés vendredi par le «pas de deux» de l'exécutif ­ Jacques Chirac appelant à la fermeté au moment où son Premier ministre recevait les dirigeants des cinq confédérations ­, les syndicats ne sont pas demandeurs d'une nouvelle rencontre avec Dominique de Villepin. Hier, dans un entretien au Journal du dimanche, le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a confirmé qu'il n'était pas question de participer avec le Premier ministre «à des rencontres consacrées à la mise en oeuvre du CPE» et d'en être «la bouée de sauvetage». Les quatre organisations étudiantes et lycéennes (Unef, Confédération étudiante, FIDL et UNL) qui ont refusé de se rendre à Matignon samedi (lire ci-dessous), ne comprendraient pas que les syndicats acceptent de négocier.

Mercredi, les douze organisations du front anti-CPE (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, Unsa, FSU, Solidaires, Unef, CE, FIDL et UNL) doivent se retrouver pour tirer le bilan de la journée d'action de demain. Mais, sauf coup de théâtre politique, gouvernement et syndicats ne renoueront pas de contact officiel avant jeudi au plus tôt.

Le 30 mars en effet, le Conseil constitutionnel doit examiner la loi sur l'Egalité des chances et son très controversé article 8 créant le CPE. Il rendra donc sa décision jeudi, ou vendredi s'il décide de prolonger ses débats. S'il annule le CPE pour non-respect de la procédure parlementaire, ou pour rupture d'égalité entre les salariés, la sort