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Les étudiants en rangs serrés.

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Avec les lycéens, ils entendent maintenir la mobilisation.
publié le 29 mars 2006 à 20h45

«Vous êtes fatigués ?» s'époumone une fille au micro. «On n'est pas fatigués !» répond la foule d'étudiants et de lycéens dans les rues de Paris. A côté des étudiants mobilisés depuis cinq semaines, comme ceux de Censier (Paris-III), Nanterre, la Sorbonne, ou Versailles-Saint-Quentin, figuraient hier des nouveaux venus, de l'Essec et d'HEC, sous une banderole commune : «On nous apprend à l'école que rien ne se décide sans négociation. Et voilà un ministre déraisonnable qui fait tout le contraire», souligne Mariane, étudiante à l'Essec. Les futurs conservateurs de l'école du Louvre se sont couverts le buste de reproductions de la Joconde, avec cette inscription : «Le best-seller du gouvernement : 49.3 Da Villepin code.» L'institut d'urbanisme de Paris-XII ou l'université Dauphine ont aussi répondu présents. «On est une minorité, mais elle est de plus en plus grandissante», s'enthousiasme Burgu, étudiante en gestion. Les grandes écoles ont décidé de défiler toutes ensemble, en rangs serrés. Sous la même bannière Normale sup, EHESS et l'Ecole des chartes. «A priori, chez nous, on aura tous un CDI. Mais on n'en est pas moins mobilisés», explique Blaise, enseignant chercheur en histoire à Normale sup. Et ceux de Sciences-Po-Paris, entrés dans le mouvement il y a deux semaines, expliquent : «Chez nous, la mobilisation tient. Pour la suite, tout sera fonction d'un référendum jeudi sur le mode d'action», raconte Maria. Jeudi, une nouvelle journée d'action des étudiants et des lycéen