Et soudain, la CGT fond sur les «z'y-va». Poings, pieds et matraques en avant. Les «lascars» morflent sévèrement. Le service d'ordre de la CGT du Livre finit le boulot en allant livrer les fauteurs de trouble aux gendarmes mobiles, stationnés dans les artères qui donnent sur la place de la République. Il est 16 heures, les premiers anti-CPE viennent d'arriver. Ce dispositif inédit entre syndicats et policiers a été rendu nécessaire après les graves incidents de la manifestation lycéenne de jeudi dernier. La collaboration a été préparée entre le ministère de l'Intérieur, la préfecture de police de Paris et les services d'ordre (SO) des organisations syndicales.
«Climat constructif». Depuis samedi dernier, plusieurs réunions ont permis de travailler, selon la place Beauvau, «dans un climat constructif». Plusieurs «accords» ont ainsi été trouvés. Le parcours a été nettoyé d'éventuels projectiles : grilles, parpaings, etc. Les syndicats ont souhaité que «les bleus» (les policiers en tenue) restent discrets, ouvrent et ferment le cortège, et stationnent dans les axes perpendiculaires au parcours. Ils ont désigné en leur sein un «correspondant référent» en lien direct avec les officiers. Et les SO ont revendiqué et obtenu d'exfiltrer eux-mêmes les dépouilleurs.
A pied d'oeuvre. Ils ne sont pas les seuls. Le cortège vient à peine de s'ébranler de la place d'Italie, avec un bon quart d'heure d'avance sur l'horaire prévu , que les policiers en civil de la brigade d'intervention sur la