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Libération

Israël se replie dans ses frontières sociales

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publié le 30 mars 2006 à 20h46

Jérusalem envoyé spécial

Après le décompte de la quasi-totalité des voix des législatives du 28 mars, le XVIIe Parlement d'Israël verra le parti d'Ariel Sharon, avec ses 28 députés, diriger une coalition gouvernementale sous la houlette d'Ehud Olmert. Ce dernier pourra compter sur le Parti travailliste (20 députés), la «liste de défense des retraités» (7 députés), les orthodoxes ashkénazes (6 sièges), les religieux séfarades du Shas (13 sièges), voire sur le Meretz (gauche pacifiste, 4 députés) pour obtenir une majorité de centre gauche.

Le bloc de la droite s'est effondré : le Likoud (40 députés au début de la Knesset précédente) est laminé à 11 mandats, et, d'ores et déjà, la personnalité «impopulaire» de Benyamin Netanyahou est remise en question dans ses rangs. L'Union nationale, regroupant nationalistes, colons et religieux, plafonne à 9 mandats, loin de ses ambitions de «revanche» après l'évacuation des colonies de Gaza et avant celles, projetées, de Cisjordanie. Cependant, le score de Notre Maison Israël (12 députés), liste russophone, conduit par un Avigdor Lieberman qui ne cache pas ses opinions extrémistes, si elle marque la forte revendication identitaire des Russes, aura du mal à faire sa place dans le jeu politique actuel, plus enclin à la modération qu'aux éclats nationalistes. Enfin, la bonne tenue des listes arabes (10 députés) témoigne de la mobilisation de l'électorat arabe, traditionnellement moins prompt à se rendre aux urnes que la population juive.

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