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Libération

A Nantes, quand les adultes débloquent.

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Des parents d'élèves ont tenté de casser le blocus du lycée Jules-Verne.
publié le 31 mars 2006 à 20h46

Nantes correspondance

C'est l'établissement le plus bourgeois de la ville. Hier, dès 7 h 30, malgré la pluie, des parents d'élèves et une poignée d'étudiants de l'UNI (syndicat de droite) opposés au blocus battent la semelle devant le lycée public Jules-Verne, à Nantes. La police est là aussi. «Qu'est-ce que vous attendez» pour forcer le passage, s'impatientent les parents. Les lycéens mobilisés contre le CPE, eux, montent la garde devant un amoncellement soigneusement ordonné de poubelles qui bloque l'établissement.

La veille au soir, des familles antiblocage ont mobilisé par téléphone pour imposer la reprise des cours. Par la force si nécessaire, puisque le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien (lire ci-contre) a donné son aval. Ces derniers jours, le blocus n'était pourtant pas radical à Jules-Verne, les collégiens et les élèves de terminale qui avaient voté pour la reprise pouvant entrer dans l'établissement. Mais le proviseur, mercredi, a ravivé la détermination des grévistes en prétextant une réunion d'orientation pour laisser passer parents et élèves, certains reprenant les cours en douce.

Mêlée. Très vite, hier matin, une trentaine de parents jouent des coudes et des épaules pour ouvrir une brèche dans le groupe de grévistes rassemblé devant une entrée latérale. Prêts à en découdre, ils forment une quasi-mêlée. Les lycéens grévistes font bloc pour résister. Surpris par la violence de leurs papas, des élèves tentent de les calmer en les retenant par le palet