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Libération

Fusion antinucléaire à Cherbourg

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publié le 15 avril 2006 à 20h56

Depuis vingt ans, avril rime avec Tchernobyl. Le réacteur numéro 4 de la centrale ukrainienne (alors en URSS) a explosé dans la nuit du 26 avril 1986, arrosant toute l'Europe de particules radioactives et contaminant durablement les sols de la Russie, de la Biélorussie, de l'Ukraine, de la Norvège, de l'Italie et de la France.

La date anniversaire du plus grand accident nucléaire de l'Histoire est devenue un des rendez-vous majeurs du mouvement antinucléaire. A quelques jours du 20e anniversaire de Tchernobyl, le réseau Sortir du nucléaire (qui regroupe plus de 700 associations) appelle ce week-end à un rassemblement à Cherbourg, au coeur de la «péninsule atomique» française. La ville ­ site d'un arsenal militaire ­ est à quelques brasses de l'usine de retraitement de la Cogema, à La Hague, et toute proche de la centrale de Flamanville, lieu pressenti pour accueillir le futur réacteur EPR, dont la construction devrait débuter en 2007. Les militants antinucléaire veulent surtout se saisir de Tchernobyl, et des ravages que la catastrophe a provoqués dans les territoires contaminés, pour bloquer la relance du programme électronucléaire français.

«Pour nous, les deux sont liés. Le coeur de cette manifestation est le refus de se laisser imposer un avenir nucléaire par EDF, dit Hélène Gassin, responsable de la campagne énergie chez Greenpeace. Un avenir qui pourrait une nouvelle fois déboucher sur ce que nous subissons depuis vingt ans avec Tchernobyl.» Un sondage, réalisé par la Co