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Libération
Interview

Questions à...Arnaud Montebourg, député socialiste de Saône-et-Loire.

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Dirigeant du courant Rénover maintenant, il plaide pour «un candidat vraiment de gauche».
publié le 19 avril 2006 à 20h58

Rejoignez-vous les nouveaux amis de Ségolène Royal ?

Il est difficile de parler de soutien ou de ralliement à Ségolène Royal : elle n'est pas candidate. Et, si d'aventure elle l'était, nous ne savons toujours pas ce qu'elle veut faire. Le candidat des rénovateurs reste le projet. La presse a décidé de porter médiatiquement la candidature de Ségolène Royal. Ce n'est ni à la presse ni à la droite de choisir le candidat des socialistes. C'est à chacun des militants de se prononcer en conscience. Sa candidature aurait un avantage : elle bouscule les frontières habituelles du PS et empêche le retour de quelques dinosaures. Cela étant, ses déclarations élogieuses à l'égard du blairisme nous inquiètent. Car cette doctrine qui prétend réconcilier socialisme et libéralisme a fait exploser les inégalités, s'est appuyée sur le refus de l'Europe et de l'euro. En 2007, la gauche devra vraiment être de gauche et novatrice. Prendre le risque de ressembler à la droite serait la même erreur qu'en 2002.

Contrairement à vous, Ségolène Royal semble se contenter des institutions de la Ve République...

Si elle nous propose un virage blairiste avec les outils archaïques de la Ve République, le courant rénovateur s'opposera à sa candidature. En revanche, si sa recherche de démocratie participative va jusqu'à organiser la VIe République, nous disposons d'un projet et d'un scénario de transition que nous pourrons défendre ensemble.

Le candidat de 2007 doit-il, comme vous, avoir voté non à la Constitution