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Libération

Des attentats qui ne minent plus le tourisme

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Malgré les attaques de 2004 et 2005, la fréquentation touristique a crû.
publié le 26 avril 2006 à 21h02

Malgré les attentats répétés, les plages du Sinaï restent fréquentées par les touristes. Selon les analyses de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les voyageurs devraient continuer d'y poser leur serviette : «L'expérience prouve que les répercussions du terrorisme sont assez limitées et de courte durée. Les voyageurs ont, en général, assumé le risque.»

De fait, les attaques de Taba en 2004 et de Charm el-Cheikh en 2005 n'avaient pas provoqué de crise durable, et le nombre de touristes a continué de progresser de 6 % en Egypte, pour passer de 8,1 millions à 8,6 millions de visiteurs, l'année dernière.

Pour l'heure, très peu de touristes ont décidé de quitter l'Egypte ou d'annuler leur réservation vers les bords de la mer Rouge, un «micromarché» qui concerne avant tout une clientèle de plongeurs, précise René-Marc Chikli. Ce dernier, président du Centre d'études des tours opérateurs (Ceto), estime certes que «ces attentats ne vont pas conforter une destination au creux de la vague depuis août 2005 et dont on espérait un nouveau départ». Mais, il explique aussi que ,si l'impact sur le tourisme d'un attentat ou d'une catastrophe naturelle était très fort il y a dix ans, et durait environ deux ans, aujourd'hui «le marché est moins touché et repart plus vite».

Les campagnes de promotions, orchestrées par les tour-opérateurs ou les gouvernements, et les offres à prix cassé sur l'Internet, expliquent cette évolution. Pour la sociologue Saskia Cousin, «les voyageurs acceptent les