Lyon de notre correspondant
Dans la région, on appelle Ecully le «Neuilly lyonnais». Une très riche ville de la première couronne. Au XIXe siècle, de nombreux soyeux lyonnais avaient leurs résidences dans cette commune très verte, vallonnée et cossue. Aujourd'hui, la ville reste extrêmement résidentielle. Mais, contrairement à Neuilly-sur-Seine, ses élus ne répugnent pas à y construire des logements sociaux. En 2002, le taux était de 16,11 %, ratio plutôt honorable. La loi SRU imposant d'atteindre 20 % en vingt ans, Ecully devait construire 42 logements selon le premier objectif triennal. Elle en a bâti 66. «Juste après mon élection, explique Pierre-Yves Uhlrich, maire UDF depuis 2001, j'ai regardé cette question avec prudence. Quatre ans plus tard, j'applaudis la loi SRU des deux mains. Je suis convaincu qu'en intégrant très bien, on rencontre peu de problème et cela ne me gênerait pas qu'Ecully atteigne 20 à 25 % de logements sociaux.»
Elève. Tous les discours ne sont certes pas aussi enthousiastes, mais Ecully n'a rien d'un exemple isolé. L'agglomération lyonnaise fait désormais figure d'assez bonne élève en matière de logement social. Rares sont désormais les communes qui restent loin de leurs objectifs. Le Grand Lyon veut rééquilibrer l'agglomération, et l'on dénombre, depuis quatre ans, plus de logements sociaux financés dans l'Ouest résidentiel que dans l'Est populaire, en jouant de l'intercommunalité, et de la loi SRU. Gérard Collomb, président PS du Grand Lyon, avoue