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En 2005, l'épidemie de sida marque enfin le pas

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Pour la première fois depuis son apparition en 1981, la maladie ne progresse pas. Une stabilisation due aux programmes sanitaires mais aussi à une prise de conscience économique.
publié le 31 mai 2006 à 21h24

Le sida a 25 ans. Et, 25 millions de morts plus tard, la communauté internationale tente un énième bilan sur la plus grande pandémie des temps modernes. Elle se réunit aujourd'hui, jusqu'à vendredi, au siège de l'ONU à New York. Avec, comme base de réflexion, le «Rapport sur l'épidémie mondiale de sida 2006». Que dit-il ? Que le pic de contamination aurait été atteint (lire page ci-contre). «Des progrès importants» ont été réalisés, note l'Onusida, depuis le sommet de l'ONU de juin 2001 et la signature de la Déclaration d'engagement, qui insistait sur une réduction du taux d'infection des 15-24 ans et sur des objectifs de prévention définis. A l'époque, les Etats avaient promis, main sur le coeur, de stopper l'épidémie et de renverser la tendance en 2015. Loin de ces promesses, le changement, s'il existe, ne s'est pas produit pour des raisons humanitaires. Plutôt pour des impératifs sécuritaires. Oui, le sida sape la croissance, entrave tout développement. Une foultitude de rapports, de la CIA à la Banque mondiale, le serinent. A ce rythme d'éviscération des «forces vives» (paysans, instituteurs, médecins, etc.) en Afrique subsaharienne ­ épicentre de l'épidémie ­, le chaos social menace.

Génériques. Depuis 2001, le sida est de tous les sommets. Un fonds mondial a été lancé («On n'a jamais vu autant d'argent dans l'histoire du développement arriver aussi vite», note un diplomate), même si chroniquement au bord de la faillite. Une idée de l'Organisation mondiale de la santé, c