Enfin une bonne nouvelle sur le front du sida. C'est évidemment en termes relatifs : il y avait toujours, fin 2005, près de 40 millions de porteurs du virus VIH dans le monde, et on a enregistré quatre millions de nouvelles contaminations et 2,8 millions de morts du sida l'an dernier. De quoi tempérer l'enthousiasme que pourrait susciter l'annonce d'une lueur d'espoir dans le combat contre ce fléau planétaire. Mais ce que pointe le rapport annuel de l'Onusida, et qu'exprime dans ces colonnes, en termes prudents, Peter Piot, le «Monsieur sida» des Nations unies, c'est qu'il est désormais possible de gagner la guerre contre cette maladie. Le pic de la pandémie aurait déjà été atteint, et, dans certaines régions, l'épidémie est en régression. Pour y parvenir, il aura fallu un effort colossal de prévention et d'accès aux soins, des révolutions mentales et des méthodes de travail différentes. Que cette mobilisation générale se poursuive, et surtout qu'elle en ait les moyens financiers, et le virus qui aura marqué la fin du XXe siècle et le début du suivant pourra être progressivement maîtrisé. C'est tout l'enjeu des négociations internationales, destinées en particulier à surmonter la barrière de l'argent, qui a trop longtemps opposé le sida des riches à celui des pauvres, les pays où l'accès aux antirétroviraux a été banalisé, et ceux où il reste l'exception. Vingt-cinq ans après l'apparition du sida, les progrès sur ce front-là sont encore trop lents, trop limités, même s'ils s
Dans la même rubrique