Menu
Libération
Interview

«Les journalistes ont une charte depuis 1918»

Article réservé aux abonnés
publié le 1er juin 2006 à 21h38

La commission d'enquête avait un moment envisagé la création d'un Conseil de l'éthique pour les journalistes, avec blâmes et retrait de la carte de presse pendant un mois en cas de fautes. Projet abandonné sous la pression des socialistes, qui refusaient de voter le rapport si cette disposition y figurait. «Il est dangereux que les politiques imposent un code aux médias, c'est à la profession d'y réfléchir», raconte l'un d'eux. Du coup, il reste cette proposition : «Inciter les professionnels à élaborer un code de déontologie applicable à la presse écrite et audiovisuelle.» Réaction d'Olivier Da Lage, ancien président (SNJ) de la commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) et journaliste à RFI.

Croyez-vous qu'une haute autorité aurait pu être utile ?

A titre personnel (tout le monde n'est pas d'accord là-dessus au sein de la CCIJP), je réponds que, si ce type d'instance doit voir le jour, je ne vois pas comment elle peut exister en dehors de l'actuelle commission de la carte. Cela dit, une telle instance poserait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. On a vu, par expérience, qu'il est très difficile de prendre une décision collective, même quand il y a des données objectives. Il y a une dizaine d'années, des journalistes de TF1 ont refusé de communiquer leur salaire alors qu'ils y étaient tenus par les textes en vigueur. Même là, les avis ont divergé sur la conduite à tenir à leur égard, et je ne parle pas des pressions exercées de l'extérieu