Au-delà de la «feuille de route» qu'il a fixée au Premier ministre d'ici à la fin du quinquennat, Jacques Chirac est revenu hier soir sur les principaux dossiers économiques du moment, comme la fusion Suez-GDF, Mittal-Arcelor ou EADS (lire page 16), l'affaire Clearstream, la situation de l'emploi et l'insécurité.
La fusion GDF-Suez
Jacques Chirac a confirmé que le projet de fusion entre les deux groupes énergétiques sera «adopté» lors d'une session extraordinaire du Parlement début septembre. En revanche, l'argumentaire a radicalement changé. En février, Matignon expliquait que cette fusion permettrait de sauver Suez des ambitions de l'italien Enel. Avec Chirac, le maillon faible de ce mariage franco-français, ce ne serait pas Suez, mais plutôt GDF. «Nous avons, en France, une entreprise majeure dans l'électricité, EDF, majeure dans le nucléaire», Areva, «majeure dans le pétrole», Total, «mais mineure dans le gaz», GDF, a déclaré le président de la République. «Nous devons assurer nos approvisionnements en matière de gaz, d'où l'idée d'une fusion», a-t-il poursuivi. Quant à la division de la majorité UMP sur l'opportunité de cette fusion, Chirac a souhaité «le temps nécessaire pour s'expliquer, pour convaincre, pour se justifier».
Le mariage Arcelor-Mittal
Si on comprend bien Chirac, le mariage Arcelor-Mittal a fini par aboutir grâce au gouvernement français. «L'offre inamicale est devenue amicale, donc acceptable, grâce à la réaction du gouvernement français et du gouvernement