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Libération

Le baptême du feu pour Ehud Olmert

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Dans cette première crise d'envergure, le successeur d'Ariel Sharon sait qu'il n'a pas droit à l'erreur.
publié le 29 juin 2006 à 21h36

La libération du caporal Shalit représente la première épreuve véritable que doit affronter le Premier ministre israélien, Ehud Olmert,qui vient à peine de prendre ses fonctions. Comme nombre de ses prédécesseurs, le chef de gouvernement doit désormais trancher sur une question de «vie ou de mort». Car le refus de céder au chantage font partie de l'arsenal obligatoire des chefs politiques et militaires d'Israël (lire ci-dessous).

Echange.

Ehud Olmert a donc tranché de manière presque automatique : «Il n'y aura pas de négociation...» Après quelques tentatives de médiation, égyptienne et française, il a lancé l'opération de Gaza, «non pour y rester, mais pour retrouver le caporal Gilad Shalit». Et, pour gage de sa détermination, il a aussi menacé Damas, coupable de donner l'asile à Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas et considéré comme le donneur d'ordre de l'attaque de dimanche, à Kerem Shalom, durant laquelle le soldat Shalit a été enlevé. En guise d'avertissement, une patrouille israélienne a survolé hier matin le palais du président syrien à Lattaquié. D'un côté, le Premier ministre doit donc appliquer la doctrine sacro-sainte de refus des concessions, panser l'orgueil blessé de l'armée, mais, de l'autre, veiller à ne pas alarmer la famille du caporal. Selon Hind Khoury, la déléguée générale de la Palestine en France, qui s'exprimait hier sur Europe 1, le jeune soldat «est vivant et il va bien.Le président Abbas a demandé qu'il soit libéré mais la situation mai