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Libération

Et les socialistes, ils en pensent quoi ?

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Le PS, accaparé en interne par l'enjeu présidentiel, reste très discret sur ces questions.
publié le 26 juillet 2006 à 22h05

Il paraît que c'est classique. «On s'intéresse toujours plus aux divisions d'une majorité sur un sujet qu'aux positions de l'opposition qui votera de toute façon contre ce texte.» Eric Besson, député de la Drôme et responsable de l'économie pour le PS, l'assure : son parti n'a pas été silencieux sur les sujets économiques qui agitent la majorité. Pourtant, Edouard Balladur propose d'encadrer les stock-options, la droite pousse le projet de class action à la française, et les députés UMP traînent les pieds sur la fusion Suez-Gaz de France.

Agacement. Mais voilà, le PS souffre d'un mal : «Nous avons un projet, des candidats aux législatives, nous avons fait la parité, toutes choses qui manquent à la droite, dit, agacé, Pierre Moscovici, lieutenant de Strauss-Kahn. Il nous manque juste une arme : le candidat.» Au point de rendre inaudibles les positions du PS. Qui, si on en juge le projet adopté par les socialistes en mai, est bien à gauche. Prévoyant notamment un Smic à 1 500 euros brut ou la création d'un pôle public fort de l'énergie. «Cette personnalisation des débats nous bouffe, dit un dirigeant du PS. Surtout que la communication du parti n'est pas à la hauteur.» Allusion au fait que Julien Dray, porte-parole du PS, s'est rangé au côté de Royal. Ce qui rendrait ses prises de parole biaisées.

Alors, à défaut de se faire entendre, les députés PS se préparent à la bataille parlementaire de l'automne sur Suez et GDF. 30 000 amendement