à Genève
Très présent sur le terrain avec 52 expatriés au sud du Liban, contre deux au début du conflit, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se retrouve confronté à de sérieux problèmes de sécurité et d'accès aux villages isolés. Avant de se rendre sous peu à Beyrouth et à Tyr, le président du CICR, Jakob Kellenberger, revient sur cette guerre, dont les civils paient le prix fort.
Quel jugement portez-vous sur le conflit ?
Il montre l'importance du respect du droit international humanitaire et notamment des règles sur la conduite des hostilités. Nous avons insisté sur le respect de ces règles auprès des parties au conflit dès le début : l'interdiction des attaques contre les civils, l'obligation de distinguer à tout moment entre les populations et les objectifs civils d'une part, les combattants et les objectifs militaires d'autre part, et de prendre des mesures nécessaires du côté de celui qui attaque et de celui qui est attaqué pour éviter des pertes parmi la population civile et le respect du principe de la proportionnalité dans l'usage des forces.
L'usage disproportionné de la force au Sud-Liban est donc avéré ?
Je ne veux pas porter de jugement. Il n'est d'ailleurs pas possible de le faire, je crois, sans avoir en main l'ensemble des éléments. Pour juger, vous devez connaître les cibles et l'importance de l'objectif. L'expérience du CICR nous permet de poser la question. Pas d'y répondre maintenant.
Quid des attaques menées contre le nord d'Israël ?
Les attaques c