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Libération

Beyrouth réclame des amendements

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Outre un cessez-le-feu, le Liban exige le retrait des troupes israéliennes.
publié le 7 août 2006 à 22h53

Beyrouth envoyé spécial

La réaction est sans appel. «Nous refusons ce projet de résolution qui va à l'encontre du Liban et ouvre la voie à davantage de violence», tonne Nabih Berri, l'éternel président du Parlement libanais. A l'entendre, même le vocabulaire utilisé par les auteurs du texte est «biaisé» et fait la part belle aux «agresseurs» israéliens. «Nous avons demandé un cessez-le-feu immédiat et non une cessation des hostilités», a-t-il lancé hier lors d'une conférence de presse donnée dans son palais orné de marbre et de fausses colonnes grecques, à Aïn el-Tiné, un quartier ouest de Beyrouth. Une occasion d'appeler à l'aide les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe qui doivent se réunir aujourd'hui dans la capitale libanaise : «Nous ne vous demandons pas de participer à la guerre. Mais vous avez les moyens et l'influence nécessaire pour imposer le plan de paix libanais.»

«Guerre régionale». Le Hezbollah a d'ores et déjà prévenu, par la voix d'un de ses deux ministres, Mohammed Fneich, qu'il n'arrêtera les combats qu'«à la condition qu'il ne reste plus un seul soldat israélien sur le sol libanais». Ses parrains se montrent tout aussi hostiles. L'Iran trouve le projet «injuste», et la Syrie se dit prête à «une guerre régionale». Interrogé hier, à son arrivée à Beyrouth, sur les risques d'une extension du conflit, Walid Mouallem, le ministre syrien des Affaires étrangères, a répondu : «Elle serait la