New Delhi de notre correspondant
L'an dernier, plus de 7 millions d'Indiens ont voyagé à l'étranger, contre 3 millions dix ans plus tôt. Et ce chiffre progresse de plus de 10 % par an. Dopés par la forte croissance, les revenus de la classe moyenne environ 300 millions de personnes ont augmenté de 21 % entre 2001 et 2004. Concrètement, un couple d'informaticiens peut compter sur un salaire cumulé d'environ 2 000 euros par mois. Parallèlement, le prix des billets des vols internationaux baisse. Lorsqu'on habite à New Delhi, il est moins cher de se rendre à Bangkok qu'à Chennai, dans le sud du pays. Un aller-retour pour Londres ne coûte plus que 450 euros TTC, voire moins en cas d'offre spéciale, et les compagnies aériennes ne cessent de rajouter de nouveaux vols directs (+ 12,9 % entre début 2005 et début 2006). Bien conscients du potentiel, les pays d'accueil, aussi, font tout pour attirer le client : plus d'une vingtaine de gouvernements ont déjà ouvert des offices de tourisme dans le pays : «Depuis peu, ils ont des politiques marketing de plus en plus agressives, qui s'étendent jusque dans les villes secondaires», résume Florina Soren, du magazine spécialisé TravTalk.
Il faut dire que le touriste indien a de quoi séduire. Selon une récente étude de MasterCard International, il est le plus souvent prêt à dépenser plus de 5 000 dollars (3 884 euros) pour un séjour à l'étranger, voire le double dans 10 % des cas. Et, selon l'institut de sondage ACNielsen, il d