La France a conforté en 2005 son titre de première destination touristique mondiale. Un enjeu qui n'est pas qu'honorifique, puisque le tourisme est devenu le premier poste d'excédent de la balance des paiements française. Pour demeurer leader de l'industrie du tourisme mondial, la France doit apprendre à attirer, et à accueillir, la nouvelle clientèle d'excellence venue d'horizons dont on attendait surtout, il y a peu, des candidats à l'immigration clandestine plutôt que des touristes aux poches bien remplies. Ces fameux Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), nouvelles puissances à forte croissance, ont vu émerger en quelques années des classes moyennes et supérieures avides de voyages et surtout de consommation. Avec sa trilogie Louvre-Louis Vuitton-Moulin-Rouge, la France ne manque pas d'arguments de poids. En ces temps postindustriels qui s'annoncent, ce n'est pas négligeable, notamment en termes d'emplois. A condition de ne pas se transformer en immense parc Astérix ou en vaste musée entrecoupé de boutiques de luxe, ou encore en «serre sociale bien tempérée, protégée», comme le disait de manière provocatrice dans ces colonnes samedi le philosophe allemand Peter Sloterdijk... La France n'en sera que plus attirante lorsqu'elle apparaîtra de nouveau comme un pays dynamique et optimiste, débarrassé de ses peurs du changement comme de l'étranger. En attendant, bienvenue en France aux visiteurs des Bric, dont la présence croissante signifie symboliquement les nouveaux ra
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