C'est toujours l'impasse au Conseil de sécurité de l'ONU, où les discussions continuent autour du projet de résolution franco-américain menacé par un veto russe. Le débat porte désormais sur la proposition de Beyrouth d'un déploiement de 15 000 de ses soldats au Sud-Liban qualifié de «mesure intéressante» par le Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Quel est l'enjeu du bras de fer aux Nations unies ?
La France et les Etats-Unis tentent toujours de mettre au point une nouvelle version de leur projet de résolution tenant compte des demandes du Liban et des pays arabes. Leurs représentants, dont le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, devaient les réaffirmer hier soir lors d'un débat public à l'ONU, rappelant en premier lieu leur exigence d'un retrait de l'armée israélienne. «Sans un retrait, aucun cessez-le-feu n'est viable», martèlent-ils. Le projet de résolution, présenté dimanche, appelle à une cessation des hostilités. Mais, sommé «d'arrêter ses opérations offensives», Tsahal peut de fait répondre aux attaques et poursuivre l'occupation du Sud-Liban. Depuis son ranch de Crawford, le président Bush a réaffirmé lundi qu'il n'était pas question «de demander à Israël un retrait de ses troupes». La marge de manoeuvre est donc étroite, reconnaît-on côté français, où l'ambiance, hier, n'était pas à l'optimisme. La Russie a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne voterait pas le texte s'il n'était pas approuvé par Beyrouth. «Nous sommes dans un