Jérusalem de notre correspondant
Les combats n'ont pas encore pris fin au Liban, mais déjà, en Israël, le chef du gouvernement doit faire face à une fronde contre ses choix stratégiques. C'est le quotidien libéral Haaretz qui a sonné la charge, vendredi, sous la plume de son éditorialiste Ari Shavit. «Il n'est pas une seule erreur qu'Ehud Olmert n'ait commise. Il est entré en guerre avec arrogance, sans en peser les conséquences. Il a suivi aveuglément les militaires et, après s'être précipité dans le conflit, l'a géré avec hésitation», martèle le journaliste dans un réquisitoire qu'il conclut par un appel à la démission du Premier ministre. Si le reste de la presse ne réclame pas de têtes, la tonalité des journaux israéliens vire nettement à la critique. Les reportages au front sont nourris des confidences d'officiers qui râlent contre la suspension de la vaste offensive terrestre prévue pour repousser les miliciens du Hezbollah au nord du Litani, à une vingtaine de kilomètres de la frontière israélienne. Et les articles d'analyse regorgent des exégèses de généraux en retraite qui expliquent qu'aucun accord diplomatique ne permettra de vaincre le parti chiite tant que Tsahal n'aura pas été autorisée à étendre sa campagne.
Calamiteux. Les parlementaires de l'opposition rompent également le consensus établi au début du conflit. La droite nationaliste fait feu de tout bois contre le projet de trêve en cours aux Nations unies. «S'il accepte ce cessez-le-feu, le