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Libération

Le vent du boulet pour le gouvernement Olmert

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En Israël, une commission d'enquête parlementaire va être lancée pour répondre aux critiques sur la conduite des opérations.
publié le 15 août 2006 à 22h57

Jérusalem de notre correspondant

Un front s'éteint, l'autre s'embrase. «Le cessez-le-feu entré en vigueur est respecté en dehors d'incidents localisés», a assuré le ministre de la Défense, Amir Peretz, aux élus de son parti réunis à Jérusalem pour une session extraordinaire du Parlement. Mais la bataille, pour le gouvernement israélien, s'est désormais déplacée sur le «front» intérieur.

Se sentant libérés de l'obligation de réserve que leur imposait la guerre, les députés commencent à donner de la voix. Benyamin Nétanyahou, chef de file de la droite nationaliste, a certes évité les attaques frontales contre le Premier ministre Ehud Olmert lors de son discours d'orientation devant la Knesset pour ne pas pouvoir être accusé de construire son image sur les morts de ce conflit. Mais tout, dans son attitude, suggérait la condamnation des choix opérationnels retenus au Sud-Liban. Et, pour que les choses soient absolument claires, le Likoud a fait monter au créneau l'entourage immédiat du patron, envoyant Yuval Steinitz décrire l'offensive libanaise comme «la guerre la plus misérablement conduite de toute l'Histoire d'Israël».

«Leurre». Plus à droite, Effi Eytam, du Parti national religieux, a fustigé «ce cessez-le-feu qui n'est qu'un leurre, un simple répit dont le Hezbollah a besoin pour pouvoir se réarmer et se préparer au prochain round». La gauche n'est pas en reste dans la critique. «Nous devons savoir pourquoi Tsahal a reçu l'ordre de réaliser en 48 heu