Israël, qui ne pouvait pas perdre la guerre, ne l'a pas gagnée, et le Hezbollah, qui ne pouvait pas la gagner, ne l'a pas perdue. C'est une sorte de match nul dont on ne peut encore que supputer ce que contient vraiment chaque plateau de la balance. La réputation d'invincibilité de l'armée israélienne y a laissé des plumes qui ne repousseront peut-être jamais. Elle a piétiné pendant plus d'un mois devant un casse-tête militaire sans en trouver la solution. Cela ne lui était jamais arrivé. De son côté, le Hezbollah a reçu des coups qui sont peut-être plus profonds que ne le laisse croire l'euphorie de ses thuriféraires. Après tout, les miliciens du Hezbollah devront évacuer leurs positions sur le glacis frontalier avec Israël, ce que le parti islamiste avait toujours refusé. Et son désarmement est à l'ordre du jour, par des moyens certes encore à inventer mais d'une façon plus pressante que jamais. S'il y a match nul, c'est de façon négative, chaque camp ayant reçu assez de coups pour se laisser convaincre d'arrêter le baroud.
Ce cessez-le-feu l'arme au pied durera pourvu qu'un troisième larron se mette de la partie et se glisse entre les parties. C'est en principe ce qui est convenu. Beaucoup de pays pressentis pour fournir des forces à la future Finul vitaminée se mettent à hésiter. Même la France, volontaire dès le début pour y jouer un rôle de gardien de la paix en chef, avance prudemment, exige des garanties sur son rôle. Il faut à la fois obtenir des moyens, juridiques e