à New York
Paris n'y va pas la fleur au fusil. Avant de décider quel sera le degré de leur engagement dans la nouvelle force multinationale des Nations Unies au Sud-Liban, les autorités françaises veulent des garanties précises sur ce que sera cette Finul renforcée et sur son mandat. «La mission, les règles d'engagement et les moyens de cette force doivent encore être précisés, de même que la répartition des contingents qui doit refléter l'engagement de toute la communauté internationale», a expliqué hier Jacques Chirac dans une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.
Pour le moment, Paris se contente donc d'envoyer 200 hommes en renfort, doublant ainsi son contingent sur le terrain, afin d'aider «aux besoins urgents du déploiement de l'armée libanaise». Par ailleurs, comme l'a rappelé le chef de l'Etat, Paris est prêt à maintenir son dispositif au large du Liban avec 1 700 hommes. Mais il n'est pas question d'aller au-delà avant que les Nations unies ne donnent, selon le Quai d'Orsay, «une claire définition du concept d'opération». A Paris, on ne cache pas qu'«il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs en déployant une force sans savoir ce qu'elle doit faire».
Bras de fer.«La question aujourd'hui ce n'est pas combien et quand, mais c'est pourquoi faire et comment», avait lancé la veille la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie résumant l'enjeu du bras de fer en des termes plus crus. Dès le début