Le squat géant du campus de Cachan sera resté occupé pendant plus de trois ans par plusieurs centaines de personnes jusqu'à mille selon les associations. Cette barre désaffectée de cinq étages et de 300 chambres était promise à la démolition quand les premiers occupants s'y sont installés début 2003. Le 14 avril 2004, le centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), propriétaire du bâtiment, avait obtenu du tribunal administratif un jugement ordonnant l'expulsion des occupants pour détruire l'édifice et le remplacer par un parking.
«Cellule». Afin d'éviter une opération d'évacuation massive, la préfecture avait, en accord avec le Crous, décidé en août 2004 de mettre en place une «cellule d'examen individuel». L'objectif était de procéder à une évacuation négociée «étage par étage», en commençant par le cinquième. Cette procédure a rapidement été bloquée. Seulement 23 familles en situation régulière ont pu être relogées. Le cinquième étage n'a jamais été complètement évacué, les discussions bloquant sur la question des sans-papiers, dont le relogement ne peut se faire sans régularisation.
Trahis.Soucieux de leur «unité», les squatters refusaient le traitement «au cas par cas». Ce que leur reprochait hier le communiqué du ministre de l'Intérieur : «Plusieurs tentatives d'évacuation concertées ont échoué en raison de l'intransigeance des occupants.» Pourtant, dans un premier temps, les sans-papiers avaient accepté de se faire recenser par la cellule so