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Libération

Le programme en pointillés de Ségolène Royal.

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Dans son discours hier, la favorite pour la candidature PS en 2007 a parlé famille, effort, unité, respect...
publié le 21 août 2006 à 23h00

Frangy-en-Bresse envoyée spéciale

«Si je suis en situation...» Ségolène Royal a esquissé hier ce qui pourrait être un programme, lors de la fête de la Rose à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Une méthode, des mots clés et encore beaucoup à prouver. Pourtant, le public présent est acquis à sa cause. Mais il peine à s'enthousiasmer. La candidate était attendue au virage à gauche. Elle a lancé un appel au rassemblement de tous ceux qui «veulent que ça change». Elle a cogné la droite mais elle est obstinément revenue à ses thèmes favoris : respect de la valeur travail et des valeurs familiales. Sur le terrain des valeurs de gauche, son discours a paru fade après celui d'Arnaud Montebourg. Son hôte s'est en effet montré sans pitié pour le capitalisme : «Il nous faut remettre les mains dans le cambouis de la machine économique, en finir avec l'impuissance.» Applaudissements nourris. «Réarmer le politique, en interdisant les stock-options, en pouvant s'opposer aux OPA, en éloignant la précarité des salariés.»

Ségolène Royal reste Ségolène Royal. Elle parle de «construire sa vie et le bonheur des siens». Elle souhaite lutter contre les inégalités, mais en parlant de «responsabilité individuelle». Elle parle de «reconstruire la valeur travail», là où simplement on s'attendait à une charge contre la précarité et le chômage. Habilement, elle ne propose pas grand-chose d'autre que de taper sur la droite. «Car, enfin, qui licencie pour doper l