Démarrage en fanfare, relative discrétion un mois après. En quelques jours, le gouvernement français a perdu de sa superbe sur le dossier libanais. Dominique de Villepin avait frappé fort le 17 juillet en faisant une visite éclair et spectaculaire à Beyrouth. Idem pour Jacques Chirac, qui s'est exprimé à trois reprises publiquement sur ce sujet, notamment le 9 août depuis Toulon où il a organisé une réunion exceptionnelle à laquelle participait Villepin. Depuis le 13 août, date à laquelle le Premier ministre a fait son interview au Journal du dimanche, le duo exécutif ne s'exprime plus à voix haute, laissant le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy occuper seul le terrain médiatique.
«Le Président ne va quand même pas parler tous les jours, il s'est déjà exprimé à une cadence extrêmement forte», explique l'Elysée qui note, par ailleurs, que les comptes rendus des discussions téléphoniques du chef de l'Etat avec ses homologues étrangers sont disponibles quasi quotidiennement sur le site Internet de la présidence (1). L'entourage de Chirac, qui est toujours au Fort de Brégançon (Var), martèle le même message : «Le Président est en première ligne dans cette affaire, il a tous les jours ses collaborateurs et ses ministres en ligne.» A Matignon, on précise que la période n'est pas idéale pour communiquer. «Tant que tout n'est pas cadré concernant les règles d'engagement de nos soldats, on ne peut rien dire», assure un proche du chef du