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Libération

Avi Ashkenazi: «Le Hezbollah s'en prenait aux ambulances militaires»

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publié le 24 août 2006 à 23h02

A Jérusalem

Avi Ashkenazi vient de rentrer dans son appartement de Rishon LeZion après vingt jours passés dans les réserves sur le front nord. Ce journaliste de 36 ans connaît bien le conflit libanais pour y avoir été correspondant pendant les huit ans de la guerre déclenchée par Israël en 1982, et ne montre pas d'états d'âme.

«J'ai été appelé le 3 août en pleine nuit. Le lendemain matin, j'avais rejoint mon unité médicale dans une brigade d'infanterie. Nous faisons des périodes de remise à niveau chaque année. C'est très important. Notre équipe est composée d'un chirurgien, d'un orthopédiste et d'un anesthésiste épaulés par le chauffeur et les brancardiers.

«Nous étions stationnés sur une base de campagne dans le nord d'Israël et nous accompagnions les troupes pendant leurs incursions au Liban dans les secteurs de Maroun al-Ras et Bint Jbeil, où se sont déroulés les accrochages les plus violents. Nous n'avions pas à nous plaindre de notre matériel. Nous avons reçu une nouvelle ambulance blindée. C'est heureux, car nous avons dû nous porter au secours d'un équipage de blindé touché par un missile antichars. Les deux blessés étaient dans un état grave. Des combattants du Hezbollah nous ont vus et ont monté une opération pour attaquer l'ambulance. Nous ne nous attendions pas à être pris pour cible. Mais le Hezbollah s'en prenait aux ambulances militaires et aux hélicoptères qui venaient chercher les blessés. Dès le deuxième jour, l'état-major a décidé que les hélicoptères iraient