A Jérusalem
Lior Dinmiz compte au nombre de ces jeunes soldats qui ont pris la tête de la fronde. Dès son retour du front, il manifeste avec une poignée de camarades sous les fenêtres du Premier ministre pour exiger sa démission. Cet ingénieur de 28 ans assure ne poursuivre aucun objectif politique, mais il sert dans les rangs de la brigade Alexandroni, une unité d'infanterie prestigieuse. Aujourd'hui, les réservistes de la brigade sont en première ligne d'un mouvement qu'ils rêvent de voir s'étendre.
«C'est pathétique, nous ne sommes que 15 ; mais je suis certain que ce n'est qu'un début. La contestation va prendre de l'ampleur. Cette guerre n'était qu'un énorme désordre. Rien n'avait été planifié. Nous avons manqué d'eau, de nourriture, et, surtout, nous n'avons pas compris les choix tactiques et les ordres. Nous avions reçu des entraînements, mais notre préparation restait insuffisante, les renseignements auraient dû être plus précis, la logistique mieux fonctionner. Pourtant, si je manifeste aujourd'hui, c'est surtout parce que je regrette qu'on ne nous ait pas laissés finir le travail. Nous étions prêts à rester si on nous avait permis de nettoyer le Sud-Liban du Hezbollah. Nous sommes comme deux boxeurs qui ont pris trop de coups. Sonnés debout, ils titubent. Je suis certain qu'il y aura un second round. Quand il arrivera, je veux qu'Israël soit prêt à l'emporter.
«J'ai été rappelé le 21 juillet et envoyé à quelques kilomètres de Tyr. Les combats ont été très durs. C'est