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Libération

Jospin doute moins de sa candidature que du moment de l'annoncer

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publié le 25 août 2006 à 23h03

Quand ? Et comment ? Ce sont désormais les deux seules questions que se posent les amis de Lionel Jospin. Depuis qu'il s'est déclaré en juin «disponible» pour briguer l'investiture du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007, plus personne ne doute que l'ancien Premier ministre meurt d'envie de «remonter à cheval», selon l'expression d'un de ses partisans. Depuis trois ans, le vrai-faux retraité de la vie politique a laissé filtrer les raisons qui pouvaient justifier son retour. Depuis quelques mois, il s'en est ajouté une, impérieuse : l'irrésistible ascension de Ségolène Royal dans les sondages. La perspective de voir la députée des Deux-Sèvres investie par les militants socialistes en novembre hérisse tous les jospinistes. «Avec Ségolène Royal, je n'ai pas mon compte. Je ne sais pas où je vais», confie ainsi le député européen Bernard Poignant. «Ce qui semble inéluctable n'est pas sans risque. En tant que militant, que responsable, je n'ai pas vocation à laisser mon parti aller dans le mur. Nous ne sommes pas obligés de tomber dans tous les pièges. Attention à ce que nous faisons», confie, plus cruel, un autre fidèle, convaincu que Jospin reste, parmi tous les présidentiables, le meilleur barrage anti-Royal.

A regarder les sondages, cette conviction n'a rien d'évidente. L'ancien chef de gouvernement est systématiquement, et largement, devancé par son ancienne ministre. Et la clameur populaire dans l'électorat de gauche, réclamant un retou