Menu
Libération

Le fardeau de l'homme à la triple casquette

Article réservé aux abonnés
Candidat possible, compagnon d'une candidate probable, Hollande est aussi l'arbitre du PS.
publié le 28 août 2006 à 23h05

La Rochelle envoyé spécial

Il l'a reconnu lui-même, hier. «C'est vrai qu'il y a une pression spécifique sur moi, a déclaré François Hollande lors du discours de clôture de l'université d'été du PS. J'en mesure chaque jour toute l'intensité.» Elle s'est manifestée pendant trois jours, tant lors des débats que dans les couloirs du rendez-vous de La Rochelle. Dans la ligne de mire des écuries de présidentiables : la capacité du premier secrétaire à organiser le processus de désignation du candidat selon des règles claires (lire ci-dessous), sans enfumer tout le monde ; les soupçons qui le poursuivent d'avoir déjà choisi de soutenir sa compagne, Ségolène Royal ; les atermoiements, enfin, à révéler ses propres intentions. Cela fait beaucoup. Mais cela correspond aux trois cartes d'identité que porte François Hollande dans son veston : premier secrétaire, compagnon de la reine des sondages, et candidat potentiel.

Tacle. La pression est d'abord venue du camp jospinien. Avant le démarrage de l'université d'été, les amis de l'ancien Premier ministre avaient souhaité que «François Hollande appelle au rassemblement autour de Lionel Jospin» (Libération de vendredi). Le geste attendu n'est pas venu, Hollande ignorant superbement l'exercice de catharsis auquel s'est livré Jospin la veille (lire ci-dessous). Ce dernier ne l'avait pas ménagé, notamment en le rendant quasi-responsable de la réforme avortée des retraites lors de la dernière législature. «C'est la