Menu
Libération

Une mécanique complexe et contestée par les concurrents

Article réservé aux abonnés
La transparence sera le défi majeur du processus de désignation du candidat socialiste à l'Elysée.
publié le 28 août 2006 à 23h05

La Rochelle envoyé spécial

«La confrontation, c'est avec la droite. Là, il s'agit d'aider à la décision.» En toute camaraderie, bien sûr. Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, fait mine de croire que les règles du processus de désignation du candidat sont acceptées par tous... Pourtant, l'organisation de cette confrontation ne semble pas claire pour tous. Et l'enjeu de la transparence n'est pas mince. Le résultat du vote des militants avant le dernier congrès, au Mans, avait donné lieu à une pitoyable partie d'intox entre hollandais et fabiusiens. Le PS ne peut pas se permettre de revivre un tel scénario.

Le calendrier, lui, est arrêté : les six candidats déclarés ou présumés (Royal, Strauss-Kahn, Fabius, Lang, Hollande, Jospin) ont jusqu'au 3 octobre pour se faire connaître. Même s'il y a des désistements, le scrutin constituera une première pour une formation accoutumée à suivre un candidat naturel et unique. Le seul vote organisé jusqu'ici a opposé Jospin à Emmanuelli en 1995. Les militants voteront le 16 novembre dans leurs sections et en cas de deuxième tour, le 23. Une charte a été rédigée, qui prévoit de voter dans toutes les fédérations de 15 à 22 heures. Traditionnellement, le vote ouvrait à 18 heures. Un proche de Laurent Fabius confiait à La Rochelle qu'il n'était pas question d'accepter cette ouverture précoce. Fabius lui-même aurait évoqué devant ses troupes, hier matin, que, cette fois, il n'était «pas question de se faire arnaque