Nul, et surtout pas le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ne pensait que la date du 31 août serait le couperet qui déclencherait des sanctions contre un Iran refusant d'obtempérer aux injonctions de la communauté internationale.
Mais, en lançant une nouvelle phase d'enrichissement d'uranium à la veille du délai fixé par l'ONU pour abandonner son programme nucléaire, les Iraniens ne se contentent pas de (re)faire un numéro d'équilibrisme désormais convenu. Ils consacrent un rapport de force international qu'ils savent être aujourd'hui en leur faveur. Et qui induit, sinon des divisions, au moins des différences d'appréciation sensibles au sein des grandes puissances.
Répressif. La position française en témoigne : Paris prône de «renouer le dialogue» tout en jugeant la réponse de l'Iran sur son programme nucléaire «pas satisfaisante» et alors que la teneur de cette réponse était une condition sine qua non pour de nouveaux contacts... Plus : l'annonce d'une rencontre la semaine prochaine «en Europe» entre Ali Larijani, le négociateur iranien, et Javier Solana, le «M. Politique étrangère» de l'UE, entérine la caducité de cette exigence. Jacques Chirac ne nourrit pourtant aucune sympathie particulière à l'égard d'un régime théocratique et répressif. Mais Paris prend acte de deux événements qui ont, de fait, renforcé Téhéran : l'Irak et l'Afghanistan et, plus récemment, le Liban, où son allié, le Hezbollah qu'il arme, finance et entraîne a, du point de v