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Analyse

Pas de quartier pour l'exploration lunaire

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Sondes, robots, vols habités: le satellite est au coeur d'une gigantesque bataille spatiale internationale.
publié le 2 septembre 2006 à 23h09

Ruée sur la Lune, acte II. Dans les années qui viennent, une vague de robots américains, chinois et japonais va s'élancer vers l'astre de la nuit. Le nouveau venu chinois joue avec les nerfs de la Nasa en multipliant les annonces à la crédibilité douteuse : un orbiteur en 2007, un atterrisseur en 2010, un rover en 2012, un retour d'échantillon en 2017... et des taïkonautes en 2024 ! Le Japon prévoit un tir d'orbiteur en 2007 ou 2008. Même l'Inde s'y met avec Chandrayaan-1 en 2008, dont certains instruments seront réalisés en coopération avec l'Agence spatiale européenne.

Le gros morceau, c'est le programme Constellation de la Nasa qui vise au retour des astronautes «entre 2015 et 2020», affirme-t-elle. L'agence vient d'ailleurs de baptiser les engins qui emporteront les astronautes. Ares-1 et Ares-5 ­ le dieu de la Guerre dans la Grèce antique ­ hisseront hors du puits de gravité terrestre astronautes et matériel. Quant au vaisseau, jusqu'alors affublé du sigle CEV ­ pour Crew Exploration Vehicle («véhicule d'exploration habité») ­, il répondra au nom d'Orion,capsule comme Apollo qui emportera quatre astronautes (six lorsque le voyage s'arrêtera à la station orbitale terrestre).

Le retour des hommes sera précédé d'une armada robotique. Dès 2008, la Nasa lancera Lunar Reconnaissance Orbiter, un engin d'une tonne chargé de survoler la Lune à 50 km d'altitude afin d'en établir la carte toponumérique au mètre près, rechercher les tr