C'est ce qui s'appelle mettre sa candidature en musique : Doc Gyneco et Johnny à la rescousse de Sarkozy pour séduire les jeunes ! Les deux contrebalanceront peut-être Diam's, qui trouve qu'il y a «un goût de démago dans la bouche de Sarko», ou Renaud, qui fait rimer le diminutif du ministre avec «facho». Comme la politique ne se fait pas à la corbeille, la présidentielle ne se joue pas sur le soutien des artistes à tel ou tel. Heureusement sinon Jack Lang serait président à vie et Sarkozy n'aurait aucune chance d'incarner la rupture avec Johnny, quarante ans de rock au compteur, autant de saisons que Chirac en politique ! Sarkozy, en musique, est plutôt dans la continuité. Avec les jeunes, il est plutôt dans l'adversité, les sondages le montrent. Certes la population n'est pas homogène et les actifs n'ont pas toujours à son endroit les réticences des cortèges étudiants. Mais, quelle que soit la jeunesse, «racaille» et «Kärcher» sont encore dans les mémoires et pas seulement celles des jeunes de banlieues d'origine étrangère. Enfants des classes moyennes qui défilaient contre le CPE ou des cités, beaucoup ont la même peur de l'avenir et le refus d'une société ou libéralisme et obsession sécuritaire dominent. Tout ce que personnifie le ministre de l'Intérieur... On ne gagne jamais une présidentielle contre la jeunesse. Le président de l'UMP a un besoin impératif de combler son déficit chez les moins de 35 ans. Accuser leurs parents, issus de la gén
Éditorial
Continuité
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publié le 4 septembre 2006 à 23h10
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