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Libération

A Cachan, de nouveaux acteurs de la lutte des sans-papiers

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Bénabar, Charles Berling, Omar et Fred... Ils se sont rendus au gymnase ou à Roissy et dénoncent la politique électoraliste de Sarkozy.
publié le 5 septembre 2006 à 23h10

La semaine dernière, avec Josiane Balasko et Valérie Lang, Charles Berling a rendu visite aux expulsés de Cachan. «Nous voulions nous rendre compte, pour ne pas parler sans savoir, et nous avons vu ! Des situations inextricables et des familles détruites. Voilà pourquoi les parents d'élèves se révoltent devant ce qui arrive aux copains de leurs enfants...» A Cachan, le chanteur Bénabar y est allé aussi, «atterré de voir ces familles entassées dans un gymnase», «choqué par cette politique du ministre de l'Intérieur qui brise des familles, terrorise des gamins, et n'est rien d'autre qu'un argument purement électoraliste pour draguer les voix les plus à droite».

«Vous êtes de trop !» Omar et Fred, les deux comiques, cherchent dans leurs spectacles à faire passer des messages «sous couvert de blagues». Mais au fond, ils ne rient pas du tout. «Scandalisés», «estomaqués» après Cachan. Fred : «Cette manière de traiter les gens, sans aucun respect, moins bien que des chiens, cela fait froid dans le dos !» Omar : «On les a sortis de leur squat en prétendant que c'était pour leur bien, avec comme seule solution quinze jours à l'hôtel. Donc, juste pour les exposer dehors et leur dire devant tout le monde : "Vous êtes de trop !" Comment oser parler d'intégration à des enfants qui vivent ça ? Et qui grandiront avec ce choc.»

Depuis quelques mois, Charles Berling parraine aussi une famille camerounaise de Nantes. Le père a ses papiers, l'enfa