Menu
Libération

Reprise de contacts

Article réservé aux abonnés
publié le 6 septembre 2006 à 23h11

Deux mois après la finale de la Coupe du monde à Berlin, c'est toujours l'amour vache entre la France et l'Italie, qui se retrouvent ce soir au Stade de France pour les éliminatoires du championnat d'Europe des nations 2008. Après le coup de tête de Zinédine Zidane à Marco Materazzi, les deux «héros» du Mondial absents ce soir, il s'agira moins à Saint-Denis d'une «revanche» que d'une nouvelle reprise, au sens pugilistique du terme. Sans KO. Les éliminatoires de l'Euro n'en sont qu'à leurs débuts. Et, comme l'a souligné Thierry Henry, même en cas de victoire des Bleus, le trophée restera en Italie.

Echange culturel. Si les deux camps nourrissent autant de mépris que d'admiration pour leurs joueurs et leur football respectifs, c'est sans doute parce que rarement deux cultures se sont nourries à ce point l'une de l'autre. C'est d'abord Michel Platini, dans les années 80, qui a introduit le virus français du jeu «sans arrière-pensée» dans une élite italienne rompue à la «culture du résultat», dixit Dino Zoff, gardien champion du monde en 1982 et entraîneur de l'équipe d'Italie qui a perdu la finale de l'Euro 2000. Echange culturel en sens inverse, c'est ensuite l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie qui a copié le Milan de Berlusconi du début des années 90 pour assimiler les entourloupes qui font gagner, avant que ses joueurs ne s'exportent en Italie. Et, paradoxalement, il aura fallu passer par un scandale sans précédent (l'affaire VA-OM) pour que les Fr